Mon parcours : de zéro sport à la Contorsion.
Enfant, je n’ai pas fait le moindre sport.
C’est en commençant le Yoga à 20 ans, qu’on me diagnostique une arthrose précoce. 10 ans plus tard, je commence la contorsion.
À 19 ans, pratiquante de sophrologie et de reiki, j'empoignais mon sac à dos pour partir sur les pistes de la méditation en Inde. Après un mois de retraite silencieuse, une amie m'a embarquée au Sivananda Yoga Vedanta Dhanwantari Ashram, où j'ai pris mon premier cours de yoga. Et j'ai détesté ça.
Pourtant, en rentrant à Paris continuer mes études de cinéma, quelque chose m'a poussée à réessayer. Je me suis inscrite à des cours de Hatha et d’Iyengar à l’université, puis d'Ashtanga et de Restorative en studio. J'ai vite pratiqué quotidiennement chez Ashtanga Yoga Paris et suis retournée en Inde faire ma formation de professeure 500h.
“Enseigner à partir d’un corps d’enfant gymnaste, et enseigner à partir d’un corps douloureux, non flexible, qui a dû apprivoiser ces disciplines intenses et exigeantes avec un corps et un emploi du temps d’adulte … C’est très différent. “
Blessée plusieurs fois par une pratique très intense de l'Ashtanga en parallèle de la pole dance, j'ai appris ma première grande leçon : le corps a besoin d'intelligence et d‘adaptation, pas seulement de répétition, pour s’approprier des mouvements, des postures et y trouver de l’aisance. C'est en Hatha, Yin et Méditation que je me suis formée à Parimukti en Inde.
Mon parcours de formation :
David Guarrigues à Kovalam
Sonia Amalric au Laos
Sharath Joïs à Bangkok
200h Ashtanga w/ Linda Munro et Gérald Disse à Paris
Diplôme d'enseignement d'Ashtanga de niveau 4
200h + 300h Hatha, Yin et méditation à Parimukti, en Inde.
100h formation postures avancées (extensions arrières et équilibres) w/ Isabel Huenul.
50h extensions arrières w/ Jared McCan
intensif de contorsion w/ Serchmaa Byambaa - Mongolian Contortion Center.
Je me forme perpétuellement auprès de : Kino McGregor en Ashtanga, Isabel Huenul pour le Vinyasa, Sarah Salis, Isaac Pena, en souplesse. Les retraites de méditation zen ont longtemps rythmé mes années… Avant que les stages de contorsion et de suspension capillaire ne les remplace : une autre forme de méditation.Ces disciplines circassiennes commencées sur le tard (après 30 ans) m’ont forcées à chercher à comprendre la biomécanique, la logique corporelle, et à chercher des manières intelligentes de créer une pratique pérenne. En effet, enseigner à partir d’un corps d’enfant gymnaste, et enseigner à partir d’un corps douloureux, non flexible, qui a dû apprivoiser ces disciplines intenses et exigeantes avec un corps et un emploi du temps d’adulte … C’est très différent.
“Le corps a besoin d'intelligence et d‘adaptation, pas seulement de répétition, pour s’approprier des mouvements, des postures et y trouver de l’aisance. Chercher la biomécanique derrière la simple posture de Yoga, c’est s’assurer une pratique, pérenne et sans blessure.”
À 30 ans, j'ai décidé d'explorer ce qui pour mon corps, était impossible : la contorsion. C’était plutôt mal parti. J’ai certes travaillé dur pour gagner de la force et de la souplesse au Yoga, mais je n’ai jamais été souple et ça n’a jamais été facile. Non seulement je n’étais pas naturellement souple et je ne faisais pas partie de la team “j’ai fait de la danse ou de la gymnastique enfant”, mais je partais en plus avec : une névralgie cervico brachiale, une endométriose qui me met à terre 10 jours par mois, des kystes de Tarlov (une maladie neuro dégénérative de la colonne vertébrale), et de l’arthrose.
Depuis 2 ans, je me forme intensivement à la contorsion. Cette discipline exige une telle compréhension technique du corps, une telle précision, elle requiert une telle intelligence adaptative, qu’elle nourrit énormément mon enseignement de Yoga. Avec la contorsion, tous les outils techniques sont mis au service de corps de manière à ce que, quelque soit le corps concerné, on trouve une manière safe et efficace d’effectuer une posture exigeante et 99% du temps : complètement inaccessible. La contorsion, pour moi c’est vraiment rendre accessible l’impossible. Et c’est tout le procédé pour y arriver, - qui n’a rien de mystérieux - qui me passionne.
Étendre sa zone de confort, c’est nourrir la confiance en soi.
Pourquoi je partage cette histoire :
Pour vous inspirer peut-être un peu ! C’est délicieux de se surprendre, à n’importe quel âge, à réaliser ses rêves.
Pour démystifier les limites que nous nous imposons : j’ai dépassé les 30 ans et d’années en années mon corps devient un peu plus souple, un peu plus fort, et c’est ce que je souhaite pour tout le monde. C’est pour ça, que j’enseigne.
Des postures qui me terrifiaient deviennent des terrains de jeu, et étendre sa zone de confort, c’est nourrir la confiance en soi.
Ma philosophie d'enseignement aujourd'hui
Cette trajectoire atypique a forgé ma conviction : il n'y a pas de corps "non-sportifs", seulement des corps qui n'ont pas encore trouvé leur méthode.
J'ai une affinité particulière pour l'apprentissage d'un Yoga adapté et progressif, au service du corps et des besoins de l'individu. Mes propres erreurs, blessures et l’endroit d’où je suis partie, me permettent de comprendre intimement les défis de mes élèves.
Mon approche combine :
Technique rigoureuse issue de mes formations
Patience et bienveillance née de mon propre parcours
Progression méthodique inspirée par ma pratique de la contorsion
Adaptation et résilience apprise par les blessures, la recherche constante de compréhension, de documentation, etc.
J'aime compléter cette approche en proposant une pratique de Yin et de Vinyasa, douce et complète. La méditation, qui m'a amenée au Yoga, est présente dans mes cours, parfois guidée, parfois silencieuse, parfois sous forme de Yoga Nidra.